Bref historique

Située en Afrique de l’Ouest, près de Dakar au Sénégal, l’Abbaye de Keur Moussa, « Maison de Moïse » en wolof, a été bâtie sur un terrain appartenant à l’ Evêché de Dakar et mis à la disposition des moines par l’Archevêque de Dakar, Monseigneur Marcel Lefebvre.

Le 25 juin 1962 : bénédiction de la première pierre, puis arrivée progressive des fondateurs début février 1963.

Le 23 Juin 1963 : le monastère du Coeur Immaculé de Marie a été inauguré pendant les premières Vêpres de Saint Jean Baptiste.

Le 30 janvier 1984 : le monastère devient une abbaye autonome de la Congrégation de Solesmes et la communauté élit son premier Abbé, le Père Philippe CHAMPETIER de RIBES.

Le 8 mai 2000, le Père Ange-Marie NIOUKY, succède au premier Abbé.

Le 31 décembre 2003, quatre moines sont détachés pour une nouvelle fondation à Saint Joseph de Séguéya en Guinée-Conakry.

Le 17 décembre 2006, le Père Philippe CHAMPETIER de RIBES est décédé à Keur Moussa.

Le 19 Janvier 2019 a été élu comme troisième Abbé le Père Olivier-Marie SARR en savoir plus …

La communauté s’est fort agrandie depuis les premiers jours et compte aujourd’hui une trentaine de membres. Elle présente un caractère international. En effet, la majorité des moines est sénégalaise, mais il y a aussi des Français, des Gabonais, des Guinéens, des Camerounais, des Béninois, et des Congolais des deux Congo.

Dans l’esprit de la réforme liturgique de Vatican II, les moines ont réalisé au fil des années une musique liturgique adaptée aux conditions musicales africaines, tout en restant imprégnée de l’esprit du chant grégorien que le choeur des moines sénégalais a conservé en partie.

L’ensemble vocal et instrumental de Keur Moussa constitue une synthèse de divers courants culturels dont le Sénégal est depuis longtemps imprégné en raison de sa situation géographique en bordure de l’Océan Atlantique et à la frontière de l’Afrique Blanche et Noire.

Pour son oeuvre liturgique originale, la communauté a reçu le prix international de musique Albert Schweitzer, le 18 Mars 1993, à l’Université de Wilmington en Caroline du Nord aux USA.

Et le 9 Novembre 2004, au Vatican, dans la salle du Synode, à la demande du Pape Jean Paul II, Monseigneur Leonardo Sandri, représentant du Saint-Père, a remis au Père Abbé : le prix des Académies Pontificales.

Enfin le Frère Dominique CATTA a été élevé en 2016, par le Sénégal, au rang de Trésor Humain Vivant, titre reconnu par l’UNESCO.

Il est décédé le 18 août 2018 à Keur Moussa où il est inhumé.

L’ Abbaye de Keur Moussa

DES MOINES BENEDICTINS AU SENEGAL, POUR QUOI FAIRE ?

La question n’a pas manqué de se poser dans l’esprit de beaucoup de ceux qui, au Sénégal comme en France, ont entendu parler du projet de fondation de l’Abbaye de Solesmes au Sénégal, au début des années soixante. Chez certains, elle se doublait d’une autre question : croyez-vous que les africains soient faits pour une vie monastique ?

A cela l’abbaye fondatrice donna dès le début une réponse claire et nette. Il s’agissait de répondre dans la foi à un appel venu de l’ Eglise, tant de la part de son autorité centrale invitant de façon pressante à l’établissement de communautés comtemplatives en pays de mission, que de la part d’une église particulière d’Afrique venant solliciter une fondation monastique.

Dans une lettre du 12 décembre 1960, le Père Abbé de Solesmes précisait à l’Archevêque de Dakar : « Il est bien entendu qu’il s’agit d’un monastère comtemplatif. »

Et le Père Abbé invitait l’Archevêque à préciser par écrit les intentions qu’il avait déjà manifestées sur ce point. C’est ce que ce dernier fit très clairement dans sa réponse : « Ma demande n’a pas eu d’autre objet, premier et essentiel, que l’établissement d’une communauté contemplative, toute destinée à la prière et à la sanctification de ses membres ».

C’est dans la fidélité à ces principes qu’ont travaillé les neuf moines fondateurs. Ce programme existait déjà, tiré de l’Evangile et de la tradition vivante, née chez les Pères du désert en Afrique et transmise par Saint Benoît, puis par Dom Guéranger et ses successeurs. Il est centré sur le Christ qu’il faut connaître, aimer et imiter pour vivre en lui de la vie trinitaire.

L’ Abbaye de Keur Moussa

A regarder après coup comment cette œuvre s’est réalisée jusqu’ici, on constate quelques orientations fondamentalistes : le caractère familial, comportant une obéissance filiale et fraternelle, vécue dans la liberté joyeuse des enfants de Dieu.

Une vie mise au service du culte liturgique. La recherche faite dans ce domaine a conduit à un début d’adaptation généralement bien appréciée, tant par la communauté qu’à l’extérieur.
Enfin le culte de religieuse soumission envers la personne du Souverain Pontife et la dévotion envers la Vierge Marie particulièrement vénérée dans le mystère de son Cœur Immaculé.

En tout cela, rien de systématique, rien de formellement programmé, mais le fruit normalement recueilli d’une formation bien faite dans ses racines profondes, et qui est maintenant confiée aux influences vivifiantes de la culture africaine.

L’ Abbaye de Keur Guilaye

À quelques kilomètres de l’Abbaye de Keur Moussa, le prieuré Saint-Jean-Baptiste a été fondé par l’Abbaye Sainte-Cécile de Solesmes en 1970, et a été érigé en Abbaye le 8 décembre 2007.
Les moniales, pour leur liturgie, ont puisé largement dans celle créée par les moines, mais en l’adaptant à leurs besoins, en y ajoutant des compositions originales et en y imprimant leur note féminine propre.
Le Cd « Voici l’Agneau de Dieu » fait parcourir les étapes de la vie de Saint Jean-Baptiste, montrant aux disciples l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde.

Le dispensaire des Servantes des Pauvres

Dispensaire Saint Camille

Les Servantes des Pauvres, bénédictines apostoliques, sont au Sénégal depuis 1966. Leur dispensaire a été initié par un moine de l’Abbaye de Keur Moussa dès l’arrivée des premiers moines fondateurs en 1963 pour répondre aux besoins de la population privée de structures sanitaires.

Depuis un peu plus de 50 ans, le dispensaire est ouvert à toute personne souffrante, ayant besoin de soins, dont une majorité musulmane. Chaque personne reçoit un ticket d’entrée pour la modique somme de 500 CFA, (0.75 €) avec possibilité de gratuité pour les plus nécessiteux, et participe dans une faible mesure aux frais des médicaments. Ceux-ci sont achetés pour la majorité à l’Association des Postes de Santé Catholiques du Sénégal ou bien au District ou encore en pharmacie lorsqu’il y a rupture dans les autres organismes.
La fréquence du dispensaire est énorme : 150 à 250 malades par jour en moyenne. Avec des pics à 300 en hivernage. Il offre des consultations pour enfants, consultations pour adultes, consultations pour femmes enceintes, un labo, des pansements, les vaccinations, une pharmacie. Ces services sont assurés par des infirmières et des aides ayant reçu une sérieuse formation.

Toutes sont rémunérées. Le rayon d’activités dépasse largement les limites de Keur Moussa, ce qui nécessite pour les malades d’utiliser les « clandos », vieux taxis qui, malgré leur vétusté rendent bien service.

Le plus grand besoin de ce dispensaire est l’achat des médicaments afin d’avoir un stock suffisant pour servir les ordonnances et éviter aux malades d’aller les acheter en pharmacie, ce qui est très onéreux et au-dessus de leurs possibilités. Vous pouvez faire un don à la Fondation des Monastères en vous servant du Pdf joint à la rubrique des Chroniques. D’avance, soyez en remerciés.

Le Monastère Saint Joseph de Séguéya en Guinée

Située en bordure de l’Atantique, encadrée par la Guinée Bissau et le Sénégal au Nord, par le Mali à l’Est, le Libéria et la Sierra Léone au Sud, la République de Guinée a une superficie de 245 857 km², une population de 12.72 millions d’habitants dont 85% de musulmans et environs 8% de chrétiens. La 1 ère évangélisation date de 1887 et le pays comprend 3 diocèses : Conakry, Kankan et N’zérékoré.

Depuis près d’un siècle, se multiplièrent les appels de l’Eglise invitant les Ordres religieux anciens à fonder partout dans les pays de mission des centres de vie contemplative. A l’époque, les papes qui se sont succédés n’ont cessé de relayer cet appel, exprimant une attente datant de près de 2000 ans : l’attente de l’Eglise du Christ. Perspective, espoir, enracinés dans l’appel du Maître : « Viens, suis-moi ! »…

Les moines de Keur Moussa ont été envoyés en mission, en Guinée Conakry, par la voix autorisée de ses pasteurs, d’abord : Son Excellence Le Cardinal Robert SARAH, Archevêque émérite de Conakry, ensuite, par son successeur, Son Excellence Monseigneur Vincent COULIBALY.

C’est sous l’impulsion donnée par Jean-Paul II à la fin du 2 ème millénaire, avec pour mot d’ordre  » Duc in altum « , que le Père Abbé de Keur Moussa exhorta l’équipe fondatrice, au moment de son départ pour le nouveau monastère Saint Joseph de Séguéya, le 31 Décembre 2003 : « En ce moment décisif de l’histoire de notre communauté monastique, le Seigneur nous demande, dans un sursaut de foi surnaturelle, cet abandon absolu à Lui ; c’est un acte de foi, un acte d’espérance, un acte d’amour que nous posons comme croyants et comme enfants de l’Eglise-Mère, enfants de l’Eglise de Jésus-Christ qui nous envoie. Nous sommes heureux et même fiers d’être choisis malgré notre misère pour cette belle et admirable oeuvre de l’Eglise (…)

Les difficultés jalonnent notre route en Guinée. Car jusqu’à ce jour, presque 15 ans après, nous sommes encore dans des habitations provisoires. Notre coeur passionné pour cette oeuvre missionnaire est néanmoins débordant de joie. Nous sommes heureux de travailler de cette façon-là, dans la vigne du Seigneur.

Nous sommes heureux de lier aujourd’hui notre destin à celui du peuple de Guinée, les moines leur apportant la richesse de la tradition monastique enrichie par une nouvelle culture qu’offrent les couleurs locales.

Le monastère Saint Joseph de Séguéya se situe dans l’Archidiocèse de Conakry à 150 km de la capitale et à 20 km de Kindia, deuxième ville du pays. Le monastère compte présentement dix moines qui s’adonnent à la louange quotidienne et aux travaux des champs. L’idéal pour ces moines serait de vivre ce que vivaient les chrétiens de la communauté primitive :« ils n’avaient qu’un seul coeur et qu’une âme » tout comme les premiers disciples de Jésus (cf. Ac.4,32); et, sans cesse, ils vaquaient à la prière, à l’action de grâce de Marie. (Ac 2,42) »

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